Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

une Elfe en moi

au fil des jours ..je vous écris.

Page principale

vivre pour mourir

On vit pour mourir un jour.

Et puis il y a a ceux qui décide de mourir, on appelle ça le suicide.
Si j'en parle ,c'est que ma vie à une époque eu maille à faire avec cet état.
Je peux en parler parce que je l'ai vécu, plusieurs années, des années de folies
des années de souffrance, de solitude , d'indifférence.
Pas facile pour l'entourage de comprendre ce qui nous arrive.
Pas facile pour nous qui somme incapable de réagir et que notre seul
objectif est la mort.
Combien de jeune , de gens de tout niveau social se retrouvent prisonnier
de cet état.Mal être , mal de vivre, lassitude, incompréhension,
enfance malheureuse, brutalité, que de chose se greffe dans ce simple mot: suicide.
D'abord on peut voir le suicide comme une lâcheté ou comme du courage.
Les deux sont vrai.Il n'y a pas l'un sans l'autre.
Les gens sont démunis devant le suicide, la famille se cache(moins maintenant
car on en parle plus).Pas facile de se dire mais pourquoi ils font ça?
est-ce notre faute? j'ai fait quoi pour mériter ça?  ils sont fou.
Oui y a toujours une raison, raison cachée, un manque de quelque chose
(amour, dialogue, la vision que l'on a de soi etc....)Là aussi c'est une
multitude de choses qui peuvent déclencher tout ça.
Je peux en parler aujourd'hui car pour moi la page est tournée,
j'ai pu me libérer de mes souffrances, accepter ce qui se passe en moi,
accepter d'être différente, et s'aimer comme on est.
j'ai passé du temps en clinique spécialisée, j'y suis retournée plusieurs fois,
à chaque dérapage.Il y en a eu beaucoup.Avoir le courage de passer à l'acte...
de quelques manières que se soient.On réfléchit beaucoup avant,
car ça vient pas comme ça, c'est sur un coup de tête que l'on va au bout,
mais on s'est préparé à l'acte bien avant.On m'aurait dit ça avant, j'aurais ri,
mais je me suis beaucoup penchée sur toute cette période de ma vie.
J'ai analysé, car j'ai appris à le faire. Et c'est en apprenant à se connaître ,
avec l'aide de quelqu'un ou pas, que l'on se sort de tout ça.Il faut avoir le
cran de se regarder , le blanc et le noir qui compose chaque individu,
le bien et le mal, donc.
Tout ça est un travail de titan, il ne se fait pas en 1 jour, en 1 année,
non cela serait bien trop facile.
Les mois passés en clinique sont les plus dur, car on est confronté
à la souffrance des autres, moi je fus à part car dans mon malheurs,
je ne pouvais pas avoir le même traitement que les personnes présentes
avec moi, je n'avais pas droit aux perfusions, ni à certains médicaments,
aux grands désespoirs du personnel médical.(cause maladie)
Donc pour ça j'étais un peu incontrôlable, plus de surveillance était nécessaire,
les autres suivant le "degré" de maladie étaient de vrai légumes,
incapable de réactions.
Je ne remets pas en cause les traitements, j'ai juste observé.
Comme partout, le personnel est parfois pas à la hauteur.
Où j'étais il y avait (l'infirmier)celui qui se tapait les nanas complètement
déconnectées, ça se savait...il a essayé une fois ...le pauvre...y'a la
(l'infirmière) salope, ben oui ça existe, celle qui t'enferme,
celle qui te parle mal, celle qui te drogue un peu plus pour être tranquille.
Puis  il y a ceux qui se donne complètement pour notre guérisons.
J'ai eu la chance d'avoir cette femme pour s'occuper de moi,
elle était là la nuit, ZAIA.
J'ai passé des jours plein d'horreur, de larmes, de douleurs, de folies,
car oui la folie si on ne prends pas garde ,vient.
Mon entourage n'a pas compris, ma famille ne s'est pas impliqué,
cela leur a fait peur, je pense.Et puis il y avait le petit à s'occuper,
le préserver de tout ça.Avec le recul je me rend compte que cela n'a pas
du être facile.Mais je me suis sentie abandonnée, mais j'ai eu la force
ailleurs de trouver ma sortie, comme je n'étais pas assommée,
je me suis mise à écouter les autres, à aider, intervenir.Plusieurs fois
on m'a enfermé dans ma chambre pour que j'arrête d'aider les autres,
je devais penser à moi, chose que je ne sais toujours pas faire d'ailleurs.
Puis j'ai trouvé , trouvé se qui clochait, j'ai travaillé sur du photo langage,
et j'ai eu le déclic, celui qui fait que je suis là, bien vivante.
J'ai chassé mes fantômes, les culpabilités mal placées, les remords,
je me suis acceptée, je vis moins pour les autres. Et l'essentiel ,
j'ai un contact plus sain avec mes parents, une discussion importante
avec mon père, et je sais que je suis quelqu'un de bien.
Aujourd'hui je peux dire que la vie est belle,
belle avec ses galères, ses peines, ses tourments.

                      Elle est juste belle.Et c'est à nous de le décider.

                        

 




 

Ecrit par Elfe-en-moi, le Dimanche 23 Novembre 2003, 15:08 dans la rubrique "Il était.... aujourd'hui".

Laissez votre pensée

De vous à moi

Espoir

Mellia

Mellia

23-11-03 à 15:22

Alors j'ai espoir de m'en sortir aussi !
bisous.


Re: Espoir

Elfe-en-moi

Elfe-en-moi

23-11-03 à 15:42

tu as ce qu'il faut en toi.. regarde bien!


snodgass

snodgass

23-11-03 à 15:36

je ne savais pas que c'était si difficile, on l'imagine mal


Re:

Elfe-en-moi

Elfe-en-moi

23-11-03 à 15:43

il faut savoir que l'on est pas seul à souffrir, pour la famille c'est très dur aussi.


Hylst

Hylst

23-11-03 à 16:27

Oui, beaucoup ont traversé de telles situations dans des circonstances plus ou moins profondes ou différentes.
Lorsque l'on est pas reconnu, pas aimé, ignoré, l'issue et de relativiser,
de considérer ceux qui sont dans le même cas que nous ou même pire,
de leur apporter notre soutien même si nous même n'allons pas.
A défautr de pouvoir trouver son propre bonheur spontanément,
aidons les autres et retrouvons ce bonheur par procuration,
et de jour en jour nous nous considérerons mieux,
plus on aide de gens, mieux on se sentira,
on se sentira vivre, et on pourra alors,
retrouver de la dignité, le plaisir,
le plaisir de vivre.

Tu sais celà.
Tu l'as vécu.

Je le vis également.
Parfois du mal de vivre,
Vivre pour moi, mon plaisir.
Pensant plus aux autres qu'à moi.
L'égoïsme... oui, il faudrait que j'en retrouve.
Souvent, même pour le peu, j'en ai honte, mais cet état de comportement,
est naturellement dans la nature humaine,renforcé par les inégalités sociales.


Re:

Elfe-en-moi

Elfe-en-moi

23-11-03 à 17:17

rien n'est jamais acquis, la vie est un dur combat, mais il est bon d'en sortir vainqueur.


super ton mot

youp

24-11-03 à 16:52

Bisous tite elfe,
C'est super ce que tu racontes, une tranche de vie comme on dit, c'est bien de ne pas se laisser abattre, d'essayer de voir la vie du bon coté (malgré les galères...).
Bon tu me connais et tu sais que j'aprouve chaque fois qu'on est positif et qu'on va de l'avant. Et là, tu vas de l'avant, moi je trouve ça génial.
Continue comme ça tite elfe c'est comme ça qu'on t'apprecie.

Gros bisous de youp


Il y a ceux qui arrive à surmonter

Marguerite

03-12-03 à 09:32

Il y a ceux qui arrive à surmonter ...
Il y a ceux qui n'y parvienne pas.

Il y a 10 ans, j'aurais haussé les épaules en lisant ce texte.
Il y a 1 ans, j'aurais fermé les yeux pour oublier.
Il y a 1 mois, j'aurais pu espérer.
Aujourd'hui, c'est en pleurs que je réalise que ce n'est plus pour moi.

Bravo et courage.





Une Elfe de passage:Lolah

Index des rubriques

Image du jour

Recherche et mes archives


Archive : tous les articles